L’égalité entre femmes et hommes débute au sein du couple. Et quel évènement plus marquant pour un couple que l’arrivée d’un nouvel être ? Dès lors, ce cap devrait pouvoir être franchi dans les conditions les plus appropriées possibles.

Les quelques jours de congé accordés au gré des employeurs ne correspondent cependant plus aux réalités. Afin de favoriser une meilleure conciliation entre vie familiale et vie professionnelle, le groupe socialiste au Grand Conseil a ainsi déposé une motion demandant au Conseil d’Etat de garantir un congé paternité d’au moins 10 jours dans l’administration cantonale, l’Etat se devant d’être exemplaire en la matière. Un aménagement du congé parental apparaît comme une évolution logique, ce d’autant qu’un tel aménagement sera profitable à l’ensemble de la société. Les réflexions menées par le groupe socialiste au Grand Conseil sur les formes alternatives de congé parental, dont l’allongement du congé paternité, répondent ainsi, en toute cohérence, à l’évolution de notre société moderne.

Le droit suisse ne prévoit actuellement aucune obligation pour l’employeur d’accorder plus d’un jour de congé aux nouveaux pères. La décision de donner ou non plus de congés reste à la libre appréciation de chaque employeur.

Pourtant, l’évolution de la société a entraîné de nouveaux modèles familiaux, un partage des tâches différent ou encore favorisé le développement des liens père-enfant dès la naissance. La conciliation de la vie familiale et de la vie professionnelle des employés doit, dès lors, préoccuper tout employeur, dans un souci de maintien et de promotion de bonnes conditions de travail favorables tant à l’entreprise qu’à l’employé. C’est dans ce cadre que le groupe socialiste souhaite que l’Etat garantisse à ses employés un minimum de dix jours de congé paternité, permettant aux nouveaux pères de profiter de cet événement si important dans une vie, mais aussi de s’occuper des éventuels autres enfants dans cette période sensible ou tout simplement de gérer au mieux le bouleversement qu’engendre l’arrivée d’un nouvel être.

Le coût d’une telle mesure est ainsi à contrebalancer avec ses répercussions positives pour les familles. Elle devrait, par ailleurs, être intégrée aux réflexions globales sur le statut de la fonction publique. Cette mesure visant une amélioration de la gestion des ressources humaines, il ne serait pas envisageable pour le groupe socialiste que son mode de financement péjore la situation actuelle. Les députés socialistes seront attentifs sur ce point.

Alors que, dans le secteur privé, des congés supérieurs à deux jours sont encore trop rares, particulièrement dans les professions où les revenus sont déjà moindres, il est nécessaire que l’Etat soit un exemple en la matière. Avec dix jours de congé paternité au moins, le canton de Neuchâtel, en plus de suivre une évolution de la société nécessaire, se placerait en bon élève en comparaison intercantonale, aux côtés de Genève, du Valais ou encore de Bâle-Ville. De plus, il s’alignerait ainsi sur le modèle de l’administration fédérale, proposant aussi dix jours de congé paternité à ses employés.

Contacts :

Baptiste Hunkeler, premier signataire, vice-président du PSN, 079 563 92 63

Martine Docourt Ducommun, présidente du groupe socialiste, 079 732 62 09

Yann Hulmann, chargé de communication du PSN, 079 292 73 24

16. déc 2014