Le groupe socialiste au Grand Conseil est catastrophé, comme l’a souligné sa présidente Martine Docourt Ducommun aujourd’hui devant le parlement neuchâtelois. Catastrophé car s’il avait des craintes, il ne pouvait envisager le scénario décrit par le Conseil d’Etat en réponse à l’interpellation socialiste. Tant les députés socialistes que le Parti socialiste neuchâtelois, qui se joint à eux, ne peuvent que lourdement déplorer la situation plus que critique dans laquelle la mobilité se trouve aujourd’hui dans notre canton. L’inexistence d’un plan B étant désormais avérée, les socialistes neuchâtelois en appellent, à l’instar du Conseil d’Etat, au rassemblement de toutes les forces du canton.

Pas question donc de s’étendre sur les responsabilités supposées ou avérées qui ont conduit à la situation actuelle. Ce ne sont pas des mots mais bien de l’action qu’appellent de leurs voeux les citoyennes et citoyens de notre canton.

Le réseau ferroviaire a un besoin urgent d’améliorations. Ceci pour assurer, non pas un confort minimal aux usagers, mais pour offrir un service performant indispensable aux habitantes et habitants de notre canton, notamment pour garantir à celui-ci un essor économique durable et pour préserver la cohésion cantonale.

L’heure est, et tant le groupe socialiste que le PSN en sont convaincus, au rassemblement de toutes les forces, forces politiques incluses. Ceci afin de donner au canton de Neuchâtel les moyens de ses ambitions. Si nous n’y parvenons pas, nous retomberons immanquablement dans le petit jeu des oppositions stériles et c’est l’ensemble des habitantes et habitants du canton qui en pâtiront. C’est pourquoi les socialistes neuchâtelois encouragent fortement le parlement, et plus largement tous les partis politiques, à soutenir les démarches entreprises par le Conseil d’Etat pour faire face à cette situation. Le groupe socialiste et le PSN se réjouissent d’ailleurs de la teneur générale du débat de ce matin et souhaitent que les engagements pour l’union des forces ne restent pas lettre morte. Ni naïfs, ni sourds, ni aveugles, ils savent que la tâche sera ardue. Ils ont entendu dans la population, et donc aussi au sein du groupe et du PSN, les appels à la mise en place d’une solution fédératrice réaliste ; ils veulent y croire.

A partir de ce constat, l’échelle cantonale apparaît comme l’échelle incontournable et minimale de réflexion qui doit être utilisée, la question des transports devant être envisagée dans une logique régionale intégrée à une vision nationale, voire internationale. Ainsi, si l’accent doit être mis dans un premier temps sur la liaison entre les deux pôles urbains principaux de notre canton, nous ne devrons à aucun moment négliger les autres régions. Ni ses liens avec l’extérieur. Ceci dans le but, encore une fois, de fédérer largement autour d’un réel et urgent projet de mobilité cantonale. C’est en ce sens que le groupe socialiste et le PSN invitent et incitent le Conseil d’Etat à poursuivre également ses efforts pour le maintien voire le développement des lignes transfrontalières. L’avenir du canton passe par un réseau de transport performant ouvert sur lui-même mais aussi sur l’extérieur. Nous, socialistes neuchâtelois, en sommes convaincus. 

 

03. sep 2014