Le Parti socialiste neuchâtelois prend acte de la volonté du Conseil d’Etat, confirmée par le communiqué de ce jour, de remettre en question plusieurs missions de l’hôpital public votées. Cette décision ne change en rien l’appréciation que le PSN a du dossier hospitalier et sur lequel il a déjà communiqué à plusieurs reprises.

Sur le fond, le PSN est inquiet et attend toujours du Conseil d’Etat qu’il apporte les garanties qui pacifieront le débat sur une problématique polluée par les interventions directes et indirectes d’acteurs privés  et par des tensions régionales qui doivent être apaisées. Car, si le PSN comprend que la situation n’est plus celle qui prévalait au moment du vote des options stratégiques, notamment en raison de modifications intervenues au niveau fédéral, il est, à ses yeux, inacceptable de  transformer le Parlement en simple chambre d’enregistrement de décisions dont les conséquences sont déjà effectives.

Sur la forme, enfin, le PSN s’interroge sur la stratégie de communication du Conseil d'Etat. S’adresser aux médias alors que le rapport dont il est question n'est pas encore disponible publiquement court-circuite le dialogue qui devrait prévaloir avec les différents acteurs institutionnels et politiques. Une démarche d’autant plus maladroite qu’il s’agit de la remise en question d’options stratégiques démocratiquement votées. La voie de l’apaisement nécessaire à la tenue d’un débat digne et constructif passe par le respect de ses interlocuteurs. A ce stade, le Conseil d'Etat n'indique, par ailleurs, rien dans le communiqué du jour sur les conséquences des options non retenues aujourd'hui, notamment sur les questions de transports de patients, de sécurité sanitaire 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7,  d'emploi, etc. Enfin, que dire du  moment choisi pour communiquer, à deux jours des vacances estivales…

01. juil 2015