La modification de la Constitution soumise aux Neuchâteloises et Neuchâtelois le 25 septembre propose d’introduire le droit d’éligibilité des étrangers sur le plan cantonal. Mais qui sont ces « étrangers » ? Juridiquement, il s’agit de personnes au bénéfice d’un permis C, établies depuis au moins cinq ans dans le canton. Mais ce sont surtout des personnes que vous côtoyez, qui habitent votre quartier, qui s’y engagent peut-être pour le faire vivre, qui sont élues de votre commune ou qui y travaillent depuis de longues années. Elles n’ont rien d’inconnu ni même d’étranger, ce sont vos collègues, vos voisins, vos amis, etc. Pourtant, elles ne disposent pas du droit d’être élues sur le plan cantonal. En ce sens, le projet porté par la gauche que le Grand Conseil a fait sien n’a rien d’une révolution, il s’agit tout simplement de la reconnaissance d’une évidence.

CELA FONCTIONNE SUR LE PLAN COMMUNAL

Le droit d’éligibilité des étrangers au niveau communal existe et fonctionne. Exemple par excellence de cette réussite, Frédéric Mairy, belge et détenteur d’un
permis C, est non seulement conseiller communal, mais il est aussi le mieux élu de sa commune.

CRAINTES INFONDÉES

Les inquiétudes soulevées lorsque le droit d’éligibilité au niveau communal a été proposé n’étaient pas fondées. Les détenteurs de permis C n’ont pas débordé les
citoyens suisses, au contraire, ils ont apporté de la diversité dans nos communes et ont permis de vivifier notre démocratie directe. À droite comme à gauche.

JE VIS, TRAVAILLE ET VOTE ICI

Les étrangers résidents concernés par la modification de la Constitution travaillent, paient leurs impôts, envoient leurs enfants à l’école et font vivre nos sociétés locales.
Celles et ceux qui participent en entier à la société neuchâteloise doivent aussi pouvoir la représenter, tant au niveau des communes que du canton.

CITOYEN À PART ENTIÈRE

La naturalisation serait aux yeux des opposants la formule magique d’une intégration réussie. Pourquoi, dès lors, continuellement vouloir durcir les conditions pour l’obtenir ? Quoi qu’il en soit, la citoyenneté se vit au quotidien, dans ses actions et son engagement pour la collectivité, sa commune et son canton, et ne se mesure pas à la couleur de son passeport.

LE PEUPLE CHOISIRA TOUJOURS SES REPRÉSENTANTS

Comme c’est aujourd’hui le cas sur le plan communal, les électrices et électeurs neuchâtelois auront encore et toujours le dernier mot sur l’élection de leurs représentants.


 

 

30. aoû 2016