Les grands projets d’infrastructure nécessitent des investissements lourds, avec un financement suffisant et une planification à long terme.

En 2014, le peuple suisse a largement accepté le FAIF (Financement et aménagement de l’infrastructure ferroviaire) et le FIF (Fonds d’infrastructure ferroviaire).

Le 12 février, il est appelé à voter le FORTA, Fonds pour les routes nationales et le trafic d’agglomération, qui sera lui aussi inscrit dans la Constitution et valable pour une durée indéterminée. Cela mettra la route et le rail, aux rôles complémentaires, sur un pied d’égalité.

Les routes nationales sont de plus en plus utilisées. Depuis 1990, le trafic a doublé ; les heures perdues dans les embouteillages ne cessent d’augmenter. FORTA servira à achever le réseau national, à éliminer des goulets d’étranglement et à mieux équiper les agglomérations. En plus de l’investissement, il financera l’exploitation et l’entretien. Il faudra beaucoup d’argent, et le mode de financement a suscité bien des débats au Parlement !

Un fonds essentiel pour le canton de Neuchâtel

FORTA bénéficiera, en plus des taxes routières existantes (vignette, surtaxe sur les carburants), d’une augmentation modérée de la surtaxe sur les carburants (4 centimes par litre) dès 2018. Les recettes de l’impôt sur les véhicules automobiles aujourd’hui attribuées à la caisse générale de la Confédération alimenteront également FORTA. Les cantons apporteront 60 millions par année. À partir de 2020, les détenteurs de voitures électriques paieront un forfait d’utilisation de l’infrastructure. 

Pour assurer l’alimentation de FORTA sans puiser dans la caisse de la Confédération, il aurait fallu augmenter la surtaxe de 12 à 15 centimes… mais les milieux de l’automobile et la majorité de droite du Parlement n’en ont accepté que 4 ! Dès lors, il faudra prélever chaque année 700 millions environ dans la caisse fédérale pour FORTA. En vertu du frein à l’endettement, il faudra économiser cette somme ailleurs ; c’est pourquoi une partie de la gauche est réticente à ce mode de financement.

Avec FORTA, 380 km de routes cantonales seront intégrés au réseau des routes nationales au 1er janvier 2020 puis leur aménagement et leur entretien intégralement financés par ce fonds fédéral. La H20 qui relie Thielle au Col-des-Roches fait partie de ces tronçons. C’est donc la Confédération qui financera la construction des tunnels d’évitement du Locle et de La Chaux-de-Fonds (1 milliard environ) ainsi que la rénovation du tunnel sous la Vue-des-Alpes (200 millions environ).

Ces travaux, qui font partie du projet de Mobilité 2030, accepté à une écrasante majorité par le peuple neuchâtelois en 2016, sont d’une importance primordiale pour notre avenir. C’est pourquoi, même si le mode de financement du fonds n’est pas idéal, il faut dire très clairement OUI au FORTA !

Sans FORTA, pas de tunnels d’évitement du Locle et de La Chaux-de-Fonds !

Sans FORTA, réfection du tunnel sous la Vue-des-Alpes aux frais du canton !

OUI au Fonds pour les routes nationales et le trafic d’agglomération

 

30. déc 2016