Deux années se sont écoulées depuis que Silvia m’a transmis le flambeau à la tête de notre parti. Deux années durant lesquelles j’ai pu observer aux premières loges à quel point le lien qui unit le citoyen à l’État est essentiel. Essentiel non seulement car c’est à l’État qu’il revient de fournir les repères pour créer un sentiment d’appartenance à la collectivité mais aussi parce qu’il lui incombe d’accompagner la construction et le renforcement du vivre-ensemble. Essentiel enfin par le rôle que l’État doit tenir auprès des personnes fragilisées.


Cette vision, notre vision d’un État social, fort et responsable, notamment en matière de santé, de formation, de réinsertion, a été mise à mal durant la législature écoulée. Elle a été ébranlée par un parlement à majorité de droite qui a imposé des coupes claires dans tous les domaines. Une majorité qui n’a cessé de parler de demain sans jamais se soucier des effets à long terme. Notre parti, loin des postures, loin du populisme – de quelque bord qu’il soit –, a travaillé à trouver plus que des compromis, des solutions concrètes. Un travail difficile, ingrat et qui ne nous a, de toute évidence, pas toujours conduits exactement là où nous aurions aimé arriver. Mais un travail accompli avec toujours la même conviction en tête, la même volonté, celle de préserver les membres les plus faibles de notre société. Ne pas promettre, mais consolider pour demain, c’est aussi à cela que nos représentants au Conseil d’État ont travaillé.
Présider ce parti durant deux ans a été un vrai défi et je vous remercie de m’avoir fait confiance. Cette présidence aura été difficile, en raison du dossier hospitalier, des tensions entre régions, mais aussi des finances très affaiblies de la majorité des collectivités publiques. Mais cette présidence aura aussi été riche, grâce à vous.
Camarades, les défis sont nombreux et la prochaine présidence pourra, je n’en doute pas, compter sur vous, militantes et militants, pour les affronter et gagner ensemble. Ensemble, avec nos alliés de gauche, pour construire le dossier hospitalier, revoir la péréquation financière intercommunale et trouver des recettes supplémentaires pour les finances publiques. L’avancée de la gauche au parlement cantonal va nous permettre de travailler différemment. Tant mieux ! 
Dans l’immédiat, la mobilisation s’impose pour soutenir la CCT Santé 21 et faire signer le référendum. Au nom de la flexibilisation du travail et du prétendu surcoût de la CCT, les députés de droite ont terrassé, dans la logique libérale la plus dogmatique, le partenariat social qui a prévalu ces dernières années dans le domaine de la santé. Pendant que dans le canton de Berne, les partenaires sociaux signent une CCT à laquelle seront soumis 18 000 employés, des secteurs du nettoyage au corps médical…, la droite neuchâteloise enterre le partenariat social neuchâtelois. Elle fait un lit de Procuste avec le rapport de l’Institut de hautes études en administration publique et joue dans notre parlement, une fois encore, une fois de trop, le portevoix d’un acteur privé de la santé. 
Plus forts ensemble, notre slogan des élections cantonales, reste plus que jamais d’une actualité brûlante.

 

08. mai 2017