Respect et dignité des victimes

Dans la situation actuelle, les justiciables (victimes, prévenus, couples en instance de divorce, locataires, etc.) qui souhaitent s’entretenir en toute confidentialité avec leur avocat avant une audience ou durant une pause ne peuvent pas le faire. Devoir exposer sa vie devant des inconnus ou à proximité d’eux n’est pas rare tant les locaux actuels sont inadaptés et ne respectent pas la dignité des justiciables. Comment justifier qu’une victime doive se confronter, hors la salle d’audience, avec la partie adverse ? Comment accepter qu’un couple doive étaler sa vie privée dans un couloir, faute d’espace adapté ?

Le NHOJ, lui, disposera en suffisance de salles permettant aux utilisateurs de préparer l’audience à venir avec leur avocat. Et aussi de mieux préserver chacun des utilisateurs de la confrontation avec l’autre partie au conflit.

Une sécurité renforcée

L’espace judiciaire est au centre de tensions parfois vives. Plus l’on a de lieux différents, plus il est difficile d’assurer une sécurité adaptée. Or la sécurité des victimes, des témoins, du personnel judiciaire, des magistrats et des autres utilisateurs de la justice doit être garantie. Ainsi, il apparait logique que les détenus empruntent un circuit et utilisent des locaux différents de ceux du public et du personnel. Ce n’est pourtant pas le cas aujourd’hui. Sans basculer dans une absurdité sécuritaire, le NHOJ permettra de bien mieux assurer la sécurité tant des audiences que des justiciables.

Des coûts contrôlés

Actuellement, l’éclatement des sites et des bureaux coûte cher à l’État, puisque celui-ci est locataire de la majorité des sites qu’occupe la justice. Louer les locaux constitue non seulement une lourde charge pour le contribuable, mais également une situation inconfortable sur le long terme, puisque l’État se trouve à dépendre des décisions des bailleurs. Par ailleurs, chaque site dispose aujourd’hui de sa propre bibliothèque, de ses propres fournitures, etc. Les économies d’échelle réalisables sont évidentes.

La construction du nouveau bâtiment selon la norme Minergie P garantit, elle, des économies énergétiques à hauteur de 30 % sur le long terme. Une excellente nouvelle pour les finances cantonales, mais aussi et surtout pour l’environnement.

Nous sommes donc loin du gouffre financier dépeint par les référendaires. Au contraire, le projet évitera une complexe et coûteuse mise aux normes des locaux actuels en termes de sécurité et d’accessibilité. Il évitera également d’avoir à louer des surfaces supplémentaires pour répondre aux besoins de la justice. Qui plus est, l’éventuel passage à deux sites à long terme et donc à deux bâtiments serait toujours plus cher que le projet soumis au peuple !

Un projet qui nous concerne toutes et tous

On regroupe sous le terme « justiciables » toutes les personnes qui ont affaire avec la justice. Les prévenus bien sûr, ainsi que les victimes qui, bien souvent déjà fragilisées, sont en droit d’attendre un traitement digne. Il serait toutefois faux de se limiter à ces deux groupes. Dans un canton où un mariage sur deux se termine par une séparation, les couples en instance de divorce représentent une catégorie non négligeable parmi les justiciables. Il en va de même des locataires ou des bailleurs, des salariés ou des employeurs. En résumé, nous sommes toutes et tous des justiciables en puissance. Une excellente raison de se soucier des conditions dans lesquelles est rendue la justice et donc de voter « oui » au NHOJ.

Une justice accessible

Dans l’absolu, on ne se rend en moyenne dans sa vie qu’à une ou deux reprises devant les autorités judiciaires. Nous n’en sommes pas moins toutes et tous concernés. De ce point de vue, Haut ou Bas, par rapport à la dispersion actuelle, le NHOJ améliorera l’accessibilité. D’abord, il est situé à 5 minutes de la deuxième gare principale du canton et disposera d’un parking. Ensuite, une bonne justice n’est pas celle qui est rendue à 100 mètres de chez soi, mais bien plutôt celle qui est dotée des moyens suffisants pour que les dossiers soient traités rapidement et que les justiciables bénéficient d’une écoute adéquate.

22. juin 2017