Des trois objets soumis au verdict populaire, un seul est resté sur la ligne de départ. Sans doute le plus immédiatement concret et palpable pour la population. Le coup d’arrêt au projet de nouvel hôtel judiciaire est principalement le fruit d’une campagne orientée sur la dimension financière de l’objet. Les citoyens ont vraisemblablement été sensibles à la peur distillée par l’argumentation des opposants. Des référendaires qui, malgré leur parfaite connaissance du fonctionnement financier d’une collectivité publique, n’ont pas hésité à entretenir la confusion entre dépenses de fonctionnement et investissement, sans jamais proposer une alternative viable. Durant cette campagne, nous n’avons pas ménagé nos efforts pour ramener les vrais enjeux au centre du débat et expliquer qu’un tel investissement permettrait de faire des économies ; sans succès. Dommage que le Conseil d’état n’ait pas été plus proactif dans sa communication autour de cette question financière centrale ! Les conséquences du résultat sorti des urnes sont immédiates. Sans plan B, la justice devra continuer de fonctionner dans des locaux vétustes etinappropriés. Quant à la répartition des investissements publics dans les différentes régions de notre canton, ce verdict populaire est un sérieux coup de bélier dans la recherche des équilibres, déjà si précaires aujourd’hui. 

2 X OUI pour construire ensemble des lendemains meilleurs

Ce dimanche 24 septembre nous a toutefois réservé d’un vent d’espoir. Deux objets, dans lesquels nous avons joué un rôle actif, ont été acceptés par la population. La réforme des institutions tout d’abord, acceptée par 58 % des votants, a bénéficié de soutiens dans toutes les régions du canton. Et c’est sans doute là le signe symbolique le plus fort. Présentée par le Conseil d’état comme le projet phare de la précédente législature, cette réforme a pris le temps de mûrir et c’est une proposition aboutie qui a été soumise au verdict populaire. Le produit final – qui intègre notamment une garantie de représentation des régions - porte l’empreinte du travail de des parlementaires et ministres socialistes. Le fruit d’un engagement qui nous réjouit. Comme nous satisfait aussi le souffle accordé aux communes industrielles par l’acceptation du report de l’harmonisation de l’impôt des frontaliers. Ce report, proposé par le groupe socialiste au Grand Conseil, est une étape nécessaire dans les futurs travaux de péréquation entre collectivités publiques.
Car au final, au-delà des tensions entre les régions largement thématisées par les médias, ce qui met à mal notre canton, ce sont bien les déséquilibres qui se creusent entre les personnes et entre les collectivités. Notre engagement doit donc impérativement se renforcer pour plus de cohésion sociale et une plus juste répartition des richesses entre les Neuchâteloises et les Neuchâtelois.
 

 

26. sep 2017