« S’il n’y a pas de fierté du lieu, l’habitant se demande comment partir, et tant qu’il se demande comment partir, il ne construit pas. » Jean Viard, sociologue

Et si demain le canton de Neuchâtel se réveillait avec un projet ? Un projet qui ose, qui ose bousculer, qui ose briser les tabous, qui ose rassembler. Et si demain le canton se mettait à rêver, à se rêver fier de ce qu’il est ? C’est le souhait et la ferme volonté du Parti socialiste neuchâtelois.

Osons ! Pour chaque franc économisé de manière pérenne sur le fonctionnement de l’État, un franc au moins doit être investi dans un programme ambitieux de relance. Un programme de 65 à 130 millions de francs en moins d’une décennie. Un programme à conduire en plus des investissements courants de l’État, en plus mais en cohérence avec le projet de mobilité et en dehors des freins à l’endettement. Un programme où un, deux, puis trois… grands projets rassemblent et montrent la voie. Une vision enfin où CULTURE et MOBILITE jouent les premiers rôles. Que des auditoires aux terrasses des cafés, que des chantiers aux bureaux feutrés, que des écoles aux théâtres, on dise « oui, je suis Neuchâteloise, je suis Neuchâtelois et j’en suis fier ».

Le PSN rejette l’austérité. Il refusera toutes les propositions réduisant ou affaiblissant les moyens de l’État. Il défend la mission de protection de l’État envers les plus fragilisés avec des moyens financiers adaptés et ne croit pas aux vertus magiques d’un équilibre financier imposé à trop court terme. Il préfère l’audace d’un plan de relance qui offre une alternative à tout ce qui a été tenté depuis près de 40 ans. L’audace d’un plan qui offre de nouvelles perspectives tant au chômeur qu’à l’employé, qu’au patron, qu’aux familles et aux aînés, pour ne citer qu’eux. Le PSN en est convaincu, l’audace d’investissements d’envergure et le sérieux d’un équilibre budgétaire construit à moyen terme auront raison du mal neuchâtelois. Le canton, l’agglomération neuchâteloise, a besoin de mouvement, de se sentir vivre, de s’affirmer.

Faisons de la culture le levier de la relance neuchâteloise. Considérons-la donc comme l’outil qu’elle peut être. Un outil de relance d’identité, de fierté, un outil de relance économique, de valorisation de nos réussites, de notre patrimoine, un vecteur de richesses et d’emplois. De manière directe mais aussi de manière indirecte par les multiples effets d’entrainement attendus pour de nombreux domaines. Ceux à qui l’on pense immédiatement mais aussi les autres : l’artisanat, la construction, le tourisme, la formation, la restauration, les transports, les services, etc. Sans parler de la réinsertion et de l’intégration.

Osons donc de grands projets, osons un grand musée cantonal de l’horlogerie par exemple, osons cueillir les fruits de nos inscriptions au patrimoine UNESCO. Osons développer nos bibliothèques comme moyen d'accès à la culture pour tous. Osons faire de nos richesses, de nos festivals uniques en Suisse, de la création neuchâteloise, de nos savoir-faire, de notre terroir, les flambeaux de notre ambition.

En France, Nantes, exemple parmi d’autres, a osé ce pari il y a plus de vingt-cinq ans lorsque plus personne ne croyait à son redressement à la suite de la fermeture des chantiers navals. Aujourd’hui, la ville récolte les fruits d’un virage audacieux. Nous devons nous inspirer de ces réussites et refuser le déclin de notre région. Et c’est des Montagnes que doit partir le signal. De nos Montagnes premières témoins de la crise, au terreau culturel si riche, pour s’étendre à toutes les régions.

En associant culture et mobilité, en investissant avec courage, en osant diversifier sans négliger nos atouts, notre créativité et notre capacité d’innovation notamment, l’agglomération neuchâteloise doit fournir l’élan que chacun appelle de ses vœux. En rapprochant les Neuchâtelois d’eux-mêmes mais aussi du reste de la Suisse, en dynamisant les échanges, en ne reniant pas notre âme solidaire, on offre une chance de voir demain le canton se réveiller fier de ce qu’il est.

 

12. fév 2018