Un impôt sur la bourse pour mettre fin à la spéculation inutile et stabiliser le marché financier

Un des « dix projets pour une société juste, ouverte et solidaire » qui constituent la plateforme électorale du PSS consiste à demander la mise en place d’une taxe sur les achats spéculatifs de francs suisses.

Cette taxe doit frapper uniquement les activités spéculatives concernant le franc et ne serait pas prélevée pour le paiement des exportations suisses, puisque son objectif est de dévaluer le franc en freinant la spéculation et non de pénaliser l’économie réelle, y compris les activités liées au tourisme. Les transactions inférieures à 
100 000 francs seraient exemptées. Le barème appliqué serait inversement proportionnel à la durée de détention des avoirs libellés en francs suisses, afin de pénaliser plus fortement les transactions à haute fréquence, source majeure de la spéculation.
L’impact d’une telle taxe sur le taux de change du franc suisse est difficile à prévoir, mais cet outil aiderait certainement à freiner la spéculation et générerait d’importantes recettes fiscales.
Si la taxe avait été prélevée en 2013, avec un taux d’imposition de seulement 0,01 %, elle aurait rapporté près de 2,3 milliards de francs suisses. Cette estimation se base sur les données officielles de la Banque des règlements internationaux montrant qu’en moyenne, pour chaque jour ouvrable d’avril 2013, les transactions portant sur des francs suisses s’élevaient à 275 milliards de dollars, dont 
90 milliards de francs suisses échangés contre des euros. Or, en avril 2013, les exportations expliquaient seulement 0,24 % des francs suisses échangés sur le marché des devises. Tout le reste – plus de 99 % – concernait des activités purement financières.
À l’évidence, un tel projet de taxe mérite d’être mis en œuvre rapidement pour atténuer les effets néfastes du franc fort sur notre économie d’exportation et sur notre tourisme !

26. avr 2015