Il y a un an, le 30 avril 2014, le groupe socialiste au Grand Conseil se félicitait que la majorité du Parlement choisisse de le suivre afin que les nécessaires travaux d’entretien des routes cantonales intègrent, de manière responsable, les enjeux de la mobilité douce. Les routes n’étant pas réservées à quelques-uns mais au service de l’ensemble des usagers. Force est de constater que le message, pourtant clair, n’a, une année plus tard, pas été entendu par le Département du développement territorial et de l’environnement (DDTE).

Il est incompréhensible que l’analyse d’un rapport sur les infrastructures routières s’accompagne année après année des mêmes interrogations. Quel est l’état d’avancement de la révision de la loi sur les routes et voies publiques ? Quel est l’état d’avancement du concept directeur de mobilité douce ? L'élargissement de la chaussée permet-il réellement d’offrir une meilleure sécurité aux cyclistes, étant entendu que lorsque la visibilité est améliorée, les automobilistes auront tendance à circuler plus vite ? Quel est le coût des mesures de mobilité douce ? Existe-t-il d’autres projets routiers prioritaires ? Quels sont les projets à venir ? Autant de questions qui n’ont eu droit qu’à des bribes de réponses à ce jour. 

Comme les député-e-s socialistes le soulignaient l’an dernier, l’état de notre réseau routier laisse, à n’en pas douter, à désirer en plusieurs endroits. Il va, dès lors, de soi que le groupe ne peut laisser ces mêmes routes se dégrader davantage, ce qui engendrerait des coûts encore plus élevés pour la collectivité et remettrait en cause la sécurité des usagers. C’est pourquoi le groupe socialiste a amendé le décret de manière à ne pas freiner les nécessaires travaux tout en assortissant l’attribution de nouveaux crédits à la réalisation d’un concept directeur cantonal en matière de mobilité douce. A l’instar du chef du DDTE, la droite du parlement a refusé d’entendre la voix du compromis.
Une route ne sert pas uniquement aux voitures, camionnettes et autres poids-lourds, mais est également destinée aux piétons et aux cyclistes. L’entretien des routes ne peut donc évacuer, par confort, les questions de mobilité douce comme elle ne peut faire l’économie d’une réflexion plus générale. Réflexion qui pourtant se fait attendre.
Soucieux de la sécurité de l’ensemble des usagers, le groupe socialiste n’entrera plus en matière sur les crédits routiers présentés devant le Grand Conseil tant que le concept directeur sur la mobilité douce n’aura pas été établi. Il est important d’inscrire chaque projet en suivant des principes directeurs, cela évitera que notre groupe revienne sur chaque projet. 

De quoi satisfaire et assurer, de manière responsable, la sécurité et le confort de l’ensemble des usagers
de la route.


 

28. avr 2015