Si le Parti socialiste neuchâtelois ne prend pas directement part à l’élection complémentaire au Conseil d’Etat, il connait l’importance du choix que sont appelés à faire les citoyennes et citoyens. Alors qu’une part croissante de la population s’interroge sur la capacité des formations politiques et des autorités à faire face aux défis de la société, que les citoyennes et citoyens sont en droit d’attendre des réponses de ceux qui se présentent devant eux, le PSN comme acteur gouvernemental mais aussi comme porte-voix des valeurs et des engagements qui vont bien au-delà de son électorat se devait de prendre part au débat. Il a donc choisi de permettre aux candidats de se positionner sur un certain nombre de thèmes chers au PSN.

Les questions liées à l’emploi et à l’augmentation du chômage sont devenues centrales dans les préoccupations des Neuchâteloises et Neuchâtelois et force est de constater que l’absence de réponse concrète, biens souvent liée à l’absence de moyens, a pour conséquence une dérive inquiétante du débat. Celle-ci débouche ainsi trop souvent sur une stigmatisation de certaines franges de la population notamment étrangère ou émargeant à l’aide sociale. Celui qui intégrera l’équipe gouvernementale se devra d’avoir cela à l’esprit pour se battre avec le collège afin de trouver des solutions aux problèmes bien réels de l’emploi tout en œuvrant pour une meilleure cohésion.

Par ailleurs, au vu des défis cruciaux que le canton doit relever, à l’instar notamment la mobilité, de la réforme de la santé ou de la refonte des institutions, il serait désastreux que la dynamique mise en place par l’actuel Conseil d’Etat soit anéantie par une personnalité incapable de se fondre dans un collège qui a démontré ses capacités à faire table rase du passé et à défendre sans idéologie le canton et ses habitants.

En ce sens, la lecture des réponses transmises par les candidats ne rassure pas réellement le PSN. Si celle du candidat du vote blanc a le mérite de la cohérence, le PSN aurait aimé connaître les positions du candidat officiel de l’UDC, notamment sur des dossiers où celui-ci s’est illustré par ses positions tranchées, à l’image de l’initiative contre l’immigration de masse et du TransRun.

Quoi qu’il en soit, comme il l’a déjà souligné, le PSN ne donnera pas de mot d’ordre.

Il tient cependant à souligner qu’au-delà de quelques propositions originales et d’une volonté manifeste de ne déplaire à personne, les candidats ne s’éloignent finalement pas des travers habituels de la droite qui tendent à stigmatiser et diviser. Ainsi par exemple, si le PSN partage avec les candidats le souci d’une administration efficiente, il relève une nouvelle fois avec regret qu’à l’image de leur parti respectif, les candidats de droite véhiculent des stéréotypes dépassés concernant les travailleuses et travailleurs de la fonction publique déjà fortement mis sous pression et qui seront au centre des réformes à venir.

Le PSN ne peut dès lors que constater les différences qui le séparent des préoccupations d’une droite enfermée dans son rejet de l’Etat. S’il était attendu que les réponses de candidats de droite ne pourraient satisfaire le PSN, ce dernier ne peut qu’espérer que le candidat élu prendra rapidement la mesure de la tâche qui l’attend pour agir dans l’intérêt de l’ensemble des citoyennes et citoyens. 

Contacts :

Silvia Locatelli, présidente du PSN, 078 749 35 50

Yann Hulmann, chargé de communication du PSN, 079 292 73 24

 

11. sep 2014