Le PSN, associé aux autres partis de gauche ainsi qu’au Mouvement populaire des familles et à l’Avivo, soutient l’initiative populaire « Pour une assurance des soins dentaires »

Martine Docourt Ducommun, députée, membre du comité d’initiative 

Parce que prévenir vaut mieux que guérir : s’il est un domaine où cet adage est vrai, c’est bien celui de la santé dentaire.
Quiconque a eu la chance de se frotter à la fraise d’un dentiste sait que la facture, qui est rarement remboursée, peut être élevée. Recourir aux soins dentaires coûte en moyenne plus de 450 francs par année, et ceci indépendamment du revenu. L’accès à ces soins peut donc s’avérer difficile voire impossible pour les couches défavorisées de la population. En raison de ce facteur économique et d’habitudes alimentaires qui se sont modifiées ces dernières décennies, on observe, malgré la sensibilisation faite à l’école depuis de nombreuses années, une évolution préoccupante de la santé bucco-dentaire chez une partie de la population.

Renforcer la prophylaxie

Alors qu’au niveau fédéral, aucune volonté n’est manifestée de régler ce problème en introduisant les soins dentaires dans l’assurance-maladie de base, par exemple, une solution cantonale s’impose, pour éviter que la situation ne continue à se dégrader et pour assurer un accès équitable à la santé.
L’initiative populaire cantonale « Pour une assurance des soins dentaires » veut renforcer la prophylaxie, par une éducation à l’hygiène buccale et alimentaire, et mettre l’accent sur la prévention, par le remboursement de deux rendez-vous annuels chez le dentiste ou l’hygiéniste. Elle prévoit également la prise en charge des soins de base. Assurer ces prestations ne peut que se faire par un modèle solidaire, c’est pourquoi l’initiative propose de créer une assurance cantonale publique et obligatoire, financée par un prélèvement paritaire sur les salaires (1 % devrait couvrir ces prestations) et par un apport des collectivités publiques. 
L’initiative étant constitutionnelle, elle permet d’intégrer un principe que la population neuchâteloise pourra valider en la signant. En cas d’acceptation, ce sera au Grand Conseil de fixer les modalités, sur proposition du Conseil d’État. Ce processus présente l’avantage d’associer les différents acteurs à l’élaboration d’un outil devenu indispensable. 

 

24. avr 2015