Le projet du RER-TransRUN a été refusé par la majorité de la population neuchâteloise : trop coûteux, mal ficelé, incomplet. Soit. Pourtant personne n’en a nié la nécessité.
Or les plans B miraculeux, portés par certains candidats aux élections fédérales, n’ont jamais existé. Ces gens ont trompé le peuple avec l’aide involontaire d’un ancien Conseil d’État beaucoup trop fébrile pour convaincre.
Pourtant, une solution doit être trouvée rapidement, faute de quoi le tunnel ferroviaire sous la Vue-des-Alpes, le plus dangereux de Suisse, sera tout simplement fermé dans quelques années. En premier lieu, il faut proposer aux Neuchâtelois un projet qui les convainc. C’est à cette base indispensable que le Conseil d’État et le Grand Conseil s’attellent.
Mais c’est insuffisant. Il faut porter à Berne l’exigence d’une contribution fédérale équitable, c’est-à-dire de deux milliards de francs suisses. La Confédération a l’obligation de prendre en compte les régions dites périphériques, n’en déplaise aux cantons déjà largement desservis en infrastructures qui oublient qu’un réseau de transports publics ne peut être efficace que s’il est optimisé partout. Pour obtenir cette reconnaissance, nous devrons batailler ferme, négocier finement et trouver des alliés crédibles.
Cette exigence d’opiniâtreté et d’efficacité, les élus socialistes s’engagent à l’avoir à Berne, car il en va de l’avenir de notre collectivité.