Etre candidat, c’est parfois tacler et égratigner ses adversaires. Monsieur Fivaz, candidat au Conseil d’Etat, ne déroge pas à la règle. Etre candidat, c’est cependant aussi respecter les engagements pris pour atteindre les objectifs que l’on se fixe. Faute de quoi on condamne toute chance de prise de majorité au législatif mais aussi toute chance de maintien d’une gauche majoritaire au Conseil d’Etat.
En affirmant qu’ « avec trois socialistes au gouvernement neuchâtelois, ce sera pire dans quatre ans », Fabien Fivaz ne sert pas la cause de la gauche. C’est un appel à faire gagner la droite que le PSN ne peut accepter. Quand bien même des différences existent entre partis et au sein même des partis, la fragilisation de la gauche ne profite à personne, surtout pas à la population. Un candidat au Conseil d’Etat doit démontrer sa capacité à proposer, sa capacité à travailler pour l’intérêt commun. En ce sens, la déclaration du député Fivaz laisse perplexe.
Comme le chantait Jacques Brel, c’est trop facile ! Trop facile de résumer la législature à la seule action des conseillers d’Etat socialistes. Trop facile de passer sous silence le rôle du Parlement, qui décide seul du cadre et des contraintes imposés au Conseil d’Etat. De son côté, quelle que soit sa majorité, le gouvernement ne saurait faire autrement que composer avec le Parlement.
Le Parti socialiste neuchâtelois est toujours convaincu de la nécessité d’inverser la majorité législative actuelle. Tant les Verts que solidaritéS et le PSN l’ont d’ailleurs compris, puisque l’apparentement a été signé dans ce but ! Agissons donc en ce sens.