La droite a imposé ses vues au seul motif que la CCT Santé 21 coûterait trop cher et serait scandaleusement plus avantageuse que celle de nos voisins. Ce qui, à lire le rapport de l’Institut de hautes études en administration publique, est un mensonge manifeste. Les conclusions de l’Idheap sont claires : il faut maintenir la CCT Santé 21, car elle n’engendre pas de surcoûts notoires. Et ce qui était vrai de la mouture examinée l’est encore davantage de la CCT revue et corrigée par les partenaires sociaux.
Le résultat de cette renégociation est jugé insuffisant par celui qui, grâce à ses relais parlementaires, dicte l’agenda politique cantonal et impose ses conditions, le Swiss Medical Network. Sommé de se conformer à la CCT Santé 21 pour obtenir des missions cantonales, SMN a préféré, à la voie de l’intégration, l’anéantissement d’un symbole de paix sociale.
Or s’attaquer aux vrais enjeux demande un travail sur le long terme et rapporte peu de suffrages. Dès lors, quand bien même le rapport de l’Idheap apporte des explications aux coûts élevés de la santé dans notre canton – qui ont peu à voir avec la CCT Santé 21 –, la droite a décidé d’abattre le cadre négocié par employés et employeurs.
La CCT Santé 21 préserve pourtant l’ensemble du personnel d’une sous-enchère salariale malsaine et prévient ainsi un afflux de main-d’œuvre « bon marché ». Elle offre des conditions de travail dignes et respectueuses, dans la moyenne des cantons romands. Les conditions de rémunération se situent elles aussi toutes dans la moyenne romande. Par ailleurs, la CCT Santé 21 permet aux employeurs de se profiler sur le marché du travail, d’attirer du personnel compétent et de lutter contre la pénurie de personnel qualifié. Au final, c’est toujours le patient qui en profite ! Mais qu’en sera-t-il demain ?
Pour le PSN, non, la CCT Santé 21 n’a pas vécu. Aux côtés des syndicats et de l’ensemble des forces qui s’engageront pour des conditions de travail dignes et un service public fort, le PSN lancera le référendum, afin que la population rappelle à la droite neuchâteloise que sa santé n’est pas à vendre.