Le 24 septembre, nous devons voter une première réforme des institutions politiques, dont l’élément central est la suppression des districts et la création d’une circonscription unique pour le Grand Conseil. C’est une avancée démocratique majeure : alors que jusqu’ici, les citoyennes et citoyens sont cantonnés aux candidats d’une région, ils pourront voter pour l’entier du Grand Conseil. Fini l’injustice de voir des citoyens élire moins de 10 % ou plus de 30 % du Parlement, selon l’endroit où ils habitent !

 

Une question de représentativité

La question est avant tout pragmatique. Un Altaripien se sentira-t-il mieux représenté par un député de Lignières que de Peseux ? Un Valanginois par quelqu’un du Pâquier que de Neuchâtel, avec qui il a presque fusionné ? Un Brévinier mieux défendu par un Loclois que par un Vallonnier ? Il faut cesser de croire que les élus représentent en premier lieu leur région, leur commune, leur quartier, leur rue ou encore pire, leur intérêt personnel.

Nos habitudes ont changé. On habite dans une commune, travaille dans une autre, fait du sport dans une troisième, passe son temps libre ailleurs, parfois dans quatre districts différents. Les districts ont perdu leur sens.

Une réforme d’opportunistes ? Pas pour nous

D’aucuns nous accusent d’opportunisme électoral. Pourtant, ce sont les petits partis qui y gagneront. Ni le POP à Boudry, ni les Vert’libéraux à La Chaux-de-Fonds en 2017, ni les Verts en 2013 au Vallon n’ont obtenu de siège, malgré un nombre élevé de voix (plusieurs pourcents). Ces voix perdues reflétaient la volonté populaire. L’addition des voix sur tout le territoire permettra de donner la parole aux petits partis et de respecter le choix du peuple.

La réforme ne veut pas gommer les différences, mais faire vivre ensemble les habitants du Haut, du Bas, du Milieu et des Côtés, donner à chacun une voix égale dans un Canton plus uni pour demain ! 

 


La votation porte sur deux modifications de la Constitution :

  • Création d’une seule circonscription électorale pour le Grand Conseil (comme déjà pour le Conseil d’État et les Chambres fédérales). Tous les citoyens auront autant de voix qu’il y a de députés (100). Un nombre significatif de sièges par région est garanti.
     
  • Diminution du nombre de députés de 115 à 100 (chiffre issu d’un compromis entre les partis).
    Les autres modifications prévues au niveau de la loi entreront en vigueur si le volet constitutionnel est accepté : suppression du quorum (actuellement 10 %) et des apparentements.

 

 

 

20. juin 2017