Quand bien même le cadre financier, qui n’a pas recueilli la majorité qualifiée requise, restait problématique sur de nombreux points pour les députés socialistes, il avait le mérite d’exister. La période qui s’ouvre s’annonce incertaine et inquiétante, tant les conséquences de l’absence de budget pourraient s’avérer lourdes. Lourdes pour toute une série de personnes parmi lesquelles se trouvent des personnes déjà fragilisées, dont le groupe socialiste ne peut accepter qu’elles aient à subir les conséquences du dogmatisme de la droite neuchâteloise.
Les budgets à venir devront s’accompagner d’une vision politique à moyen mais aussi à court terme, d’un projet de société auquel les député-e-s et la population pourront s’identifier. A l’urgence du traitement et de l’adoption manquée du budget succédera donc l’examen du plan de législature et plus particulièrement de son plan financier, qui est aujourd’hui loin de recevoir le soutien du groupe socialiste. Un groupe socialiste qui attend du Conseil d’Etat qu’il change de perspective, construise avec l’ensemble des partenaires et avec la majorité sortie des urnes. Si tel n’était pas le cas, il serait à craindre que les fronts se durcissent encore.