En s’abstenant très majoritairement lors du vote sur le plan de législature du Conseil d’État et son annexe financière, le groupe socialiste a manifesté son agacement et son amertume face à un paquet amputé de ce qui devrait pourtant en être le cœur : le plan d’impulsion ou de relance. Force est de constater qu’en l’état, le gouvernement a présenté un train de mesures précises pour viser l’assainissement des finances, mais que le plan d’impulsion « encore à définir » reste le grand absent du dossier soumis au Grand Conseil. Dans l’optique d’une concrétisation de ses objectifs – objectifs que la députation socialiste salue –, le Conseil d’État serait bien avisé de proposer au Parlement les axes de la relance qu’il entend mettre en place, à l’instar de ce qu’il a déjà présenté en matière d’intégration. Pour les socialistes neuchâtelois, en effet, aucune mesure durable n’est envisageable sans plan de relance.
Comme l’a rappelé le président du groupe socialiste, Baptiste Hurni, « pour chaque franc économisé de manière pérenne dans les dépenses courantes, le groupe socialiste veut qu’un franc soit investi de manière ponctuelle et ciblée ». Pour le PSN, cet effort d’investissement doit porter en particulier sur la culture.
Enfin, si les député-e-s socialistes approuvent le volume des mesures d’assainissement financier, ils n’approuvent pas toutes celles qui sont proposées. Par exemple l’augmentation d’un élève par classe et, pour une partie du groupe, la fermeture de la Haute École de musique. Le groupe étudiera ces mesures individuellement.
Si le Conseil d’État peut compter sur le soutien du groupe socialiste, ce soutien n’a rien d’un blanc-seing accordé à l’exécutif. Entre soutien et opposition, possiblement vive, les élu-e-s se détermineront notamment à l’aune du programme d’impulsion, mais aussi de l’équilibre de la réforme fiscale en préparation.