Depuis plus de trente ans, la Constitution fédérale stipule que « L’homme et la femme ont droit à un salaire égal pour un travail de valeur égale ». Or, en 2015, les femmes gagnent en moyenne 19 % de moins (env. 700 francs par mois) que les hommes et l’écart salarial se creuse avec l’augmentation du niveau de responsabilités. Il est révoltant que 40 % de cet écart soit une discrimination en raison du sexe, qui ne s’explique par aucun facteur objectif ou individuel tel que les qualifications personnelles, le poste de travail, l’entreprise ou l’état civil. Force est de constater que l’égalité salariale ne sera pas atteinte sur une base volontaire ! Il est temps d’agir avec des mesures concrètes pour corriger cette injustice :
- monitoring des salaires assorti d’objectifs contraignants et de possibilités de sanctions ;
- « equal-salary », certification d’égalité salariale entre femmes et hommes ;
- mise en place de conventions collectives de travail dans tous les secteurs professionnels (à ce jour, seuls 50 % des actifs sont couverts par une CCT) ;
- quotas dans les conseils d’administration des entreprises cotées en bourse ;
- accès aux fonctions à responsabilités
- (« briser le « plafond de verre ») ;
- mesures de formation professionnelle ;
- mesures de conciliation entre vie professionnelle et vie familiale ;
- développement du temps de travail partiel pour les hommes ;
- introduction d’un congé paternité.
Enfin, il nous appartient, Mesdames, de viser des postes exigeants et de négocier notre salaire !