Réunis en Congrès vendredi 8 mai à Marin (La Tène), les socialistes neuchâtelois ont pris position en faveur de la mise en place d’une circonscription électorale unique. Conscients des craintes que suscite cette réforme, notamment auprès des districts les moins peuplés, les membres ont choisi d’accompagner de mesures transitoires le passage à une seule circonscription. Le Congrès a aussi soutenu un abaissement du quorum (seuil inférieur à 10 % à définir) et confirmé son souhait de voir réglementé le cumul des mandats d’élu-e communal-e et de député-e.

La volonté ferme de renforcer les équilibres au sein de notre canton a été présente tout au long des discussions franches et ouvertes entre les camarades réunis à Marin. Sans nier les tensions qui font souffrir le canton, sans faire de la réforme des institutions la panacée qu’elle n’est pas, les socialistes ont opté pour une solution en phase avec l’évolution de la société.

Pas question pour le PSN d’élargir les fossés entre Neuchâtelois, bien au contraire. Si le peuple approuve – à l’issue du processus engagé par le Conseil d’Etat – le passage à une seule circonscription, les député-e-s élu-e-s avec les voix des citoyennes et citoyens de tout le canton auront à défendre l’intérêt de la République dans son ensemble. Et s’ils confondent clientélisme avec particularisme, le souverain se chargera de les rappeler à leur devoir. De quoi dépasser les clivages qui minent aujourd’hui notre canton et favoriser les échanges dont nous avons tant besoin.

Le PSN est particulièrement sensible aux craintes de perte de représentativité des élu-e-s liées à la disparition des districts. Le PSN regrette ainsi que le Parlement ne soit plus à
l’image des composantes de sa population mais les socialistes neuchâtelois ne commettront pas l’erreur de faire porter au nécessaire besoin de réforme tout le poids de cette réalité. Un, six ou dix districts ne feront pas entrer davantage d’ouvriers-ères, de boulangers-ères, de coiffeurs-euses ou d’agriculteurs-trices au Grand Conseil ni ne feront y être élu-e-s moins d’avocat-e-s, de fonctionnaires ou de médecins. Le mal est plus profond et il appartient aux partis politiques, mais aussi aux autorités, de lui apporter une réponse crédible. Le PSN y oeuvrera, car les négligés, les plus fragiles d’aujourd’hui ne portent plus forcément le bleu d’hier mais continuent à faire la richesse de quelques-uns. Comme l’a rappelé la présidente du PSN, Corine Bolay Mercier, trop de richesses sont entre trop peu de mains. Il est temps que cela change. L’initiative pour l’imposition des successions est une étape vers une meilleure répartition du produit du travail des hommes et des femmes du canton et du pays.

Enfin, le Congrès de Marin a confirmé la volonté du PSN d’interdire le cumul des mandats de conseiller-ère communal-e et de député-e. Il a fixé à 40 % le taux d’activité en dessus duquel il souhaite que cette mesure soit appliquée. Les délégué-e-s souhaitent aussi voir interdit le cumul des mandats de conseiller-ère général-al des communes de plus de 10 000 habitants. Il a ainsi entériné son soutien à la proposition des Jeunes Socialistes, déjà soutenu sur le principe lors du congrès du 6 septembre 2014.

Le PSN profite de cette communication pour remercier chaleureusement la section de La Tène pour son accueil.
 

08. mai 2015