Face à l’inconséquence d’une frange de l’hémicycle, qui a cru bon d’opposer intérêts financiers et gestion des ressources naturelles vitales en s’improvisant experts en forage lors de la session du Grand Conseil ‐ alors même que les spécialistes sont unanimes pour dire que dans le domaine il n’existe de vérité unique et claire ‐, la majorité du parlement a opté pour la sagesse. Une sagesse que le groupe socialiste salue, ce d’autant que le cadre législatif actuel, la loi sur les mines et carrières plus précisément, n’est pas adapté au traitement de tels objets. La période, qui s’ouvre, devra notamment permettre de clarifier ce point qui fait l’objet d’une motion déposée par le groupe socialiste.
D’autres questions devront, par ailleurs, trouver des réponses, le Conseil d’Etat n’ayant pas répondu aux interrogations des députés socialistes portant, entre autres, sur l’existence d’éventuelles contre‐expertises ou d’étude complémentaires permettant ainsi de connaître la réelle avancée du projet.
Le groupe socialiste se réjouit encore que le Grand Conseil ait pris ses responsabilités en légiférant. Une autre décision aurait, contrairement à ce que plusieurs élus de droite ont avancé, privé le Grand Conseil de la possibilité de se prononcer sur l’octroi d’un permis de recherche impliquant ainsi l’attribution d’une concession. Cette compétence relèvant du Conseil d’Etat, non du parlement.
En conclusion, le groupe socialiste se félicite que la majorité des députés a choisi de faire passer l’intérêt des citoyens, en privilégiant le principe de précaution, avant les intérêts pécuniers de quelques‐uns. La sécurité de l’approvisionnemnt en eau de plus de 120 000 Neuchâteloises et Neuchâtelois ne peut faire l’économie des garanties que les promoteurs du projet de forage et leurs partisans n’ont jamais été capables d’apporter.