Tout d’abord, par respect pour le travail accompli par la Commission de gestion du Grand Conseil (CoGes) et afin que celle-ci puisse siéger sereinement, Matthieu Béguelin annoncera, lors de son audition devant le bureau de la (CoGes), qu’il cède sa place de commissaire. Matthieu Béguelin a fait part de sa décision à la présidente du PSN, Silvia Locatelli, avec laquelle il s’est entretenu. Au cours de cet échange, Matthieu Béguelin et Silvia Locatelli ont évoqué les difficultés financières personnelles du député. Tant Matthieu Béguelin que la présidente du PSN ont souligné l’importance de se montrer transparent sur le sujet.
Une attitude dont d’autres élus, membres, eux aussi, de la CoGes notamment, seraient bien avisés de s’inspirer. Il est, en effet, surprenant de constater que le premier parti du Grand Conseil ne trouve rien à redire à l’attitude de ses députés lorsqu’il s’agit d’attribuer des mandats privés de Prevoyance.ne à une société dont un élu libéral-radical est administrateur. Ce dernier a pourtant été épinglé par la presse romande vendredi déjà. Une information que les quotidiens à l’origine de l’étalage des dettes de M. Béguelin n’ont pas jugé bon de reprendre.
Le PSN se félicite donc d’autant plus de la décision du Conseiller d’Etat Laurent Kurth de faire toute la lumière sur les éventuelles situations fiscales problématiques au sein du Grand Conseil.
Par ailleurs, l’engrenage dans lequel M. Béguelin est pris rappelle malheureusement à quel point les personnes confrontées à l’endettement se trouvent fragilisées et isolées. Quel que soit leur statut, personnalité publique ou non, et quel que soit leur engagement politique.
Pas question ici toutefois pour le PSN d’affranchir qui que ce soit de ses obligations fiscales. La contribution fiscale est un élément central de la solidarité citoyenne.
Le fait qu’un homme comme M. Béguelin, dont le sérieux de l’engagement public - tant au Grand Conseil qu’au Conseil général de Neuchâtel - ne peut être attaqué, se trouve aujourd’hui dans la situation que nous connaissons, souligne à quel point il est urgent pour l’ensemble de la classe politique d’apporter des solutions aux problèmes du surendettement. En se penchant, par exemple et pour commencer, sur la non-prise en compte du paiement de l'impôt dans le calcul du minimum vital. Un système pervers qui a pour effet de maintenir la tête des personnes qui tentent de s’en sortir sous l’eau.
Respectant et rappelant le droit de M. Béguelin d’être entendu sur les faits qu’on lui reproche, la présidence du PSN rencontrera le député, actuellement à l’étranger pour des raisons professionnelles, à son retour. Le PSN prendra, le cas échéant, les décisions qui s’imposent.
Mais d’ores et déjà et quoi qu’il arrive, le PSN tient à faire part de son rejet des méthodes employées à l’encontre de M. Béguelin par des personnes peu soucieuses du respect d’autrui. Au moment où les uns, dont M. Béguelin, veulent offrir une protection aux véritables donneurs d’alertes, d’autres choisissent de régler leur compte sans gloire en ciblant publiquement une voix qui dérange.
Nos institutions disposent des moyens nécessaires pour mettre à plat les problèmes qu’elles rencontrent sans qu’il soit utile, voire adéquat, d’en faire l’économie en s’adressant directement aux médias pour orchestrer un lynchage programmé.
Contacts :
Secrétariat du PSN, 032 721 11 80
Silvia Locatelli, présidente du PSN, 078 749 35 50