La seule chose que l’on peut accorder au Parti libéral-radical, c’est qu’il ne manque jamais une occasion de nous rappeler à quel point il est inconséquent. Inconséquent dans son démantèlement de l’Etat à qui il impose avec grands effets d’annonce des coupes arbitraires et irresponsables de 164 millions, tout en réclamant davantage d’investissements pour soutenir le secteur privé. Inconséquent encore quand, sous prétexte de laver plus blanc que blanc, il impose à l’institution cantonale de prévoyance un rythme de rattrapage qui étouffe les collectivités. Inconséquent toujours dans les libertés qu’il prend avec la justice fiscale en affranchissant une partie de la population seulement, tout en imposant de nouvelles charges indirectes à toutes les autres parties. Inconséquent enfin car durant toute la campagne menée contre l’initiative sur l’imposition des successions, le PLR n’a eu de cesse de déplacer le débat sur les conséquences prétendument dévastatrices de l’initiative sur l’économie et l’emploi, alors que l’objectif fondamental, mais masqué, était une attaque frontale contre l’impôt, impôt pourtant nécessaire pour atténuer les injustices sociales.

 

A écouter ou lire les représentants PLR, on pourrait croire que la Suisse est un pays dominé par la gauche et sa manie de redistribuer. C’est oublier que le cinquième le plus riche des Suisses détient six fois plus que les autres citoyennes et citoyens, soit, tout de même, 86 % de la fortune !

A toujours allonger la liste de ceux qui coûtent et ne rapportent pas, la droite suisse mais aussi neuchâteloise a fini par stigmatiser l’essentiel de la société. Mais aussi à lui faire porter une part inacceptable de l’impôt. De peur de voir les plus aisés, leurs ressources financières mais aussi les emplois dont ils seraient les seuls garants quitter le canton, puis la Suisse, l’Europe… et, qui sait, demain la Terre.

Et si cette réalité peine encore à être entendue par une majorité de Suisses, il est certain que les Neuchâteloises et Neuchâtelois, qui paient leur impôts dans le canton, ne se laisseront pas abuser. Si les Neuchâtelois ont dit non à l’imposition sur les successions au niveau fédéral, cela ne signifie pas pour autant que le peuple neuchâtelois s’oppose à tout impôt successoral au niveau cantonal.

L’impôt, pour le Parti socialiste neuchâtelois, est le meilleur moyen de répartir les richesses et c’est en cela qu’il est juste. L’impôt permet de fournir des prestations essentielles à la population, notamment dans les domaines de la santé, de la formation, des transports !

Il n’est vraiment plus acceptable aujourd’hui que la droite, championne de l’optimisation fiscale à tout va, continue à vider les caisses de l’Etat.

16. juin 2015
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