La présidence du Parti socialiste neuchâtelois a beau fouiller sa mémoire, il n’est pas trace d’un quelconque souvenir de liste GSMN aux dernières élections cantonales. Au vu de certaines interventions de la droite neuchâteloise devant le Grand Conseil, il est pourtant légitime de s’interroger. Et ce, que l’on soutienne ou non l’idée d’un rapprochement entre public et privé dans le domaine de la santé. L’élément qui est questionné ici est bien celui de la transparence à laquelle les électrices et électeurs ont droit.

Le PSN réaffirme ainsi que la loi cantonale sur la transparence du financement des partis n’est pas suffisamment contraignante. Ce qui est éminemment regrettable alors que se dessine aujourd’hui, à Neuchâtel, la politique hospitalière de demain qui s'articulera autour de deux acteurs principaux, GSMN et l’Hôpital neuchâtelois. L’un privé, l’autre public. Si la répartition des missions entre ces deux acteurs n’est pas l’objet de cette prise de position, les enjeux financiers sont tels qu’il serait naïf de penser qu’une entité, dont l’objectif premier est sa profitabilité, ne pèse pas de tout son poids pour faire valoir ses intérêts. Ce qui inquiète aujourd'hui, ce n’est pas, en premier lieu, le caractère incontournable du groupe privé, mais bien les relais visibles, trop visibles, que GSMN s’est construits au parlement neuchâtelois.

Comme le relevait Corine Bolay Mercier, présidente du PSN, lors du Congrès du PSN du 28 août, la politique fédérale souffre de l’omniprésence des lobbyistes de tout crin et du manque de transparence de certain-e-s élu-e-s. La présence de grands noms1 de la droite suisse dans les conseils d’administration de GSMN est là pour le rappeler. Doit-on se résigner à ce que le parlement neuchâtelois suive l’exemple fédéral ?

La liberté est une valeur à préserver, mais la transparence2 face aux citoyennes et citoyens ne l’est pas moins. Le PSN appelle les partis à davantage de transparence, ceci pour éviter l’impression bien désagréable que le Grand Conseil se borne à être la chambre d'enregistrement des désirs d'acteurs privés qui servent leur intérêt avant l'intérêt général. Car si les grands groupes privés se font un point d’honneur à travailler sur la rentabilité de toute chose, ils ne sont pas moins efficients lorsqu’il s’agit de se débarrasser des missions et des éléments non rentables.

Une transparence accrue éclairera d’une clarté bienvenue les débats qui se tiennent au Grand Conseil. Clarté dont le dossier hospitalier et le Canton ont un réel besoin. 

dont : Christophe Darbellay (Valais), Joseph Deiss (Fribourg), Fulvio Pelli (Tessin), Carlo Conti (Bâle), Raymond Loretan (Genève)

comptes et budgets du PSN (joints)

02. sep 2015