La jeunesse se délecte aujourd’hui des « mèmes » – ces images humoristiques tirées de la culture Internet et en particulier des réseaux sociaux –, comme source d’information et d’échange. Et ces mèmes reflètent parfaitement les joies et les peines de ma génération. J’ai choisi celui-ci pour illustrer un problème de plus en plus récurrent pour les personnes ayant achevé leur formation et à la recherche d’une première expérience dans le monde du travail. Les jeunes, donc, mais également les mamans et papas qui n’ont jamais eu d’emploi. Les patrons peu scrupuleux ont vu dans ces situations une occasion de réaliser des profits faciles en instaurant et institutionnalisant une pratique scandaleuse : les stages non rémunérés ou à peine défrayés. 

Le cas du stagiaire néo-zélandais à l’ONU réduit à dormir dans la rue a quelque peu réveillé l’opinion publique sur le problème de la rémunération des stagiaires. Mais rien de suffisant n’est encore entrepris pour y remédier durablement.

Car oui, lorsque l’on propose un stage qui a toutes les caractéristiques d’un emploi sauf le salaire, c’est tout bonnement scandaleux. Si on se bat contre la sous-enchère salariale, le travail au noir, alors on se doit de combattre cette forme d’exploitation.

Comment ? Il faut encore et toujours : 

  • Des conventions collectives de travail qui incluent des dispositions spécifiques à ce type d’emploi
  • Un salaire minimum à l’embauche 
  • Une information claire quant aux droits salariaux dès l’entrée dans le monde du travail
  • Un contrôle de la mise en application de la législation 

Il est grand temps de dire OUI à une entrée dans le monde du travail juste et décente pour tou-te-s ! 

 

04. sep 2015