En Suisse, nous pouvons être fiers, les femmes ont désormais un niveau de formation égal à celui des hommes. En effet, en matière d’éducation, l’écart hommes-femmes a été entièrement comblé durant les dernières décennies, ce qui nous positionne dans le peloton de tête parmi les pays membres de l’OCDE.

En revanche, là où le bât blesse, c’est au niveau du marché du travail. Si on compare le volume de travail effectué par les femmes exerçant une activité lucrative à celui des hommes, la Suisse se situe à l’avant-dernier rang dans la statistique de l’OCDE.

Le fait que des femmes ont arrêté de travailler pour élever leurs enfants ou alors n’exercent qu’une activité à temps partiel explique ce mauvais résultat ; c’est le reflet de préférences individuelles mais également des facteurs qui restreignent le travail des femmes dans le monde professionnel.

Pour quelles raisons ? Nous évoquons souvent la première difficulté : les solutions de garde d’enfants restent encore aujourd’hui insuffisantes et présentent souvent des coûts élevés pour les parents. Un travail doit encore être fait dans ce domaine. 

Et quelles autres solutions ? Une amélioration du temps de travail, autant pour les hommes que pour les femmes, doit être réalisée : en proposant par exemple davantage d’horaires flexibles, une annualisation des horaires, le partage de poste (job sharing) ou encore le télétravail.

Le congé paternité, mais également le congé parental est une bataille qui mérite d’être menée pour davantage d’égalité.

Il ne faut pas non plus oublier l’aspect fiscal : le taux marginal d’imposition reste important pour les deuxièmes pourvoyeurs de revenus ; ce qui a pour effet de décourager fortement une activité lucrative. Des changements doivent être apportés, en supprimant l’effet pénalisant du mariage.

Et finalement, même si de nombreux progrès ont été réalisés, les femmes restent encore trop souvent victimes de discrimination salariale. Un combat pour lequel nous devons continuer de nous mobiliser.

 

02. sep 2015