Le Parti socialiste neuchâtelois constate avec regret l’impossibilité du Conseil d’Etat et des représentants de la fonction publique à s’engager dans un réel dialogue social. Alors que les discussions dans les secteurs de la construction, de la métallurgie et de l’horlogerie se déroulent dans un climat tendu, le signal envoyé par les partenaires publics est peu encourageant, pour ne pas dire désastreux. Si l’exemple ne vient pas de ceux dont tant le PSN que la population sont en droit de l’attendre, l’inquiétude est grande quant à l’avenir du partenariat social.

Par ailleurs, le PSN déplore, une nouvelle fois, les effets néfastes et insidieux induits par la motion dite à 164 millions. Alors qu’il eût été nécessaire que le gouvernement et les représentant-e-s du personnel de l’Etat abordent les efforts à consentir pour pérenniser les missions de l’Etat dans un climat constructif, la droite du parlement a basculé dans une logique de démantèlement de l’Etat. En forçant la main à un gouvernement qui s’était engagé à redonner confiance à l’ensemble des forces de ce canton, la majorité a choisi de faire fi de ses responsabilités passées et futures en privilégiant une démonstration de force bien inutile. Avec pour corollaire, un risque évident de détérioration de l’ensemble des services à la population. Le PSN dénonce un dogmatisme passéiste, car il prive les partenaires de la latitude nécessaire à réformer de manière pérenne et réfléchie les structures de l’administration. Alors que ces réformes sont indispensables.

Le PSN invite, dès lors, les formations représentées au parlement à œuvrer pour que le budget 2016 de l’Etat n’entérine pas l’échec d’un dialogue essentiel. Nul n’a à gagner à opposer travailleuses et travailleurs des secteurs privé et public. Au contraire, une appréciation globale de la situation ne peut être que profitable pour l’ensemble des actifs de notre canton. Ainsi, lorsqu’il s’agit de protéger les plus exposé-e-s aux variations conjoncturelles, une redistribution des revenus du sommet vers la base, des moins exposé-e-s vers les plus fragilisé-e-s devient incontournable. Au sein de l’Etat comme au sein d’une entreprise. Au parlement de redonner aux partenaires sociaux les moyens d’engager un véritable dialogue social. 

22. oct 2015