Oui pour l’emploi
Les entreprises s’installent, en principe, là où il y a de la main-d’œuvre. Paradoxalement, l’employé-e consacre pourtant un temps important aux déplacements vers son lieu de travail.
Un grand nombre d’entreprises restent éloignées des stations de train ou de bus. Pour se rendre au travail, la voiture apparaît ainsi encore souvent comme la solution la plus séduisante. Mais à quel prix ?
Pendant des heures, le matin puis le soir, qu’elles soient cantonales ou communales, les routes, les rues sont envahies et les transports publics bloqués. Avec pour corollaire des nuisances pour les employé-e-s mais aussi pour les habitant-e-s des zones traversées.
Et si nous inversions la tendance en rendant les transports publics plus attrayants ? Pour que la mobilité profite aux travailleuses et aux travailleurs. Dans leur emploi actuel mais, aussi, en cas de perte d’emploi, de changement imposé ou de nouvelle ouverture.
DAVID TAILLARD
conseiller général, Le Locle
Oui pour la culture
Réjouissantes perspectives que celles qui s’ouvrent à nous. La pluralité et la diversité des lieux de ce canton se rapprochant les uns des autres, le champ des possibles s’élargit. Pour la culture aussi.
Et si, plus accessibles, plus proches dans les esprits, les régions moins urbanisées offraient des locaux de répétition, de création à loyer plus avantageux que les centres urbains ?
Mais aussi, alors que les musées mettent sous toit une carte libre accès sur l’ensemble du canton, ne pourrait-on pas songer à y adjoindre des cartes de transport ou quelques facilités ? Sur le même modèle, imaginons une carte mensuelle donnant libre accès aux différents sites culturels du canton.
Et les écoles ? Un élément primordial. Visiter une exposition, voir un spectacle sera largement facilité.
Enfin, quoi de mieux qu’un réseau performant pour encourager la population à profiter sans barrières de la richesse culturelle sur son territoire ?
Des espoirs que porte en lui le projet Mobilité 2030.
LAURENCE VAUCHER
députée suppléante, Val-de-Travers
Oui pour la formation
La mobilité étudiante repose sur des critères aussi variés que la qualité de l’enseignement, le coût de la formation, l’hébergement, l’offre culturelle et en animations et bien évidemment la mobilité. Combien d’étudiant-e-s choisissent aujourd’hui de se former à l’extérieur du canton, en raison d’une mobilité « plus aisée » avec des écoles situées à proximité du canton ?
Le RER et plus globalement le projet Mobilité 2030 apportent une réponse en termes de temps de déplacement, de confort et de disponibilité avec des haltes plus nombreuses et des cadences augmentées.
Et puisque la jeunesse est particulièrement concernée par l’appropriation de la mobilité, il s’avère judicieux de parier sur le développement des transports publics pour relier les étudiant-e-s aux lieux de formation.
Enfin, soulignons que cette mobilité accrue renforcera et dynamisera nos centres de formation, nos écoles et hautes écoles à l’intérieur du canton mais aussi, dans un contexte de concurrence imposée sur le plan fédéral, par rapport à l’extérieur.
CORINE BOLAY MERCIER
députée, Le Locle
Oui pour nos régions
Lorsqu’est évoquée la notion de « RER », l’une des images qui s’imposent est celle d’un réseau de voies ferrées sur lequel circulent des trains qui « traversent » les nœuds, les carrefours constitués par les plus grandes localités desservies. Le « cœur » du réseau et les points de contact situés sur les lignes ainsi irrigués gagnent en qualité de desserte et l’offre s’élargit.
Un réseau de bus – de trams et autres moyens de transports dans certaines situations – renforce encore l’efficacité du système par une desserte fine tout en assumant sa fonction canalisatrice vers les lignes principales. Voilà bien un des enjeux du RER neuchâtelois : l’offre pour et vers les localités situées à l’écart des axes principaux.
Afin que l’exercice soit pleinement réussi, afin que chaque habitant-e du canton se sente concerné-e et partenaire du futur RER, le projet se doit d’être ambitieux. Le PSN le sera aussi pour dégager des propositions constructives.
ARMAND BLASER
conseiller communal, Val-de-Ruz
Oui pour un espace maîtrisé
En Suisse, le sol est une ressource très rare. Il en va de même dans notre canton, où elle est tout aussi précieuse.
En densifiant l’habitat autour des arrêts de transport public, l’aménagement du territoire favorise l’émergence de zones bâties plus compactes, avec des trajets courts entre les activités quotidiennes – travail, écoles, achats, loisirs.
Neuchâtel Mobilité 2030 concourt parfaitement à cette logique. Une densification raisonnée des milieux bâtis est à envisager comme favorable et souhaitable. La « densification » de l’offre en mobilités vient clairement compléter ce concept global, rationnel, cohérent et logique.
Nous le savons, un tissu bâti sans réelles connexions aux réseaux des mobilités produit des nuisances évidentes comme le bruit, la pollution de l’air ou les bouchons.
Neuchâtel Mobilité 2030 ouvre la voie à la mise en œuvre de solutions générales mais aussi locales en matière de mobilités qui pourront s’appuyer sur un réseau performant et équilibré.
DANIEL ROTSCH
conseiller communal, La Tène
Oui pour la santé
Lorsque l’on est en bonne santé, marcher, pédaler, se déplacer, aller à la rencontre de l’autre sont des actes naturels. C’est lorsqu’ils deviennent difficiles que l’on prend conscience de leur importance. Santé et mobilité sont intimement liées, davantage encore dans une société où l’espérance de vie s’allonge.
Le regroupement des structures hospitalières qui s’opère dans notre canton, quelle que soit la voie qui sera choisie, doit impérativement intégrer la problématique des déplacements, tant des patient-e-s, de leurs proches que des employé-e-s. Rendre ces lieux de soins accessibles par des moyens de transport respectueux de l’environnement, adaptés aux personnes à mobilité réduite, dans un temps raisonnable et à moindre coût est le minimum qui puisse être exigé.
Mais la mobilité ne s’arrête pas là. Le développement des soins à domicile tout comme la préservation dans nos régions d’une médecine de première urgence, deux piliers de notre système de santé, ont tout à gagner dans la réalisation d’un réseau neuchâtelois performant.
NATHALIE MATTHEY
conseillère générale, St-Aubin