
Le PLR aurait-il décidé d'emboîter le pas aux méthodes chères à l’UDC ? A l’instar de cette dernière, qui ne peut attendre l’application des initiatives qu’elle fait voter, le PLR est désormais incapable d’attendre les réponses à la motion qu’il a lui-même déposée. Enterrer la CCT21 sans attendre les résultats définitifs de la comparaison entre conventions collectives exigée interroge sur le respect du PLR envers les institutions.
Le PSN regrette que le PLR ne se renouvelle décidément pas et continue à faire du démantèlement des services publics neuchâtelois son unique cheval de bataille. Peu importe, si pour y parvenir, il doit sacrifier les conditions de travail de milliers de travailleuses et de travailleurs et par voie de conséquence la santé des Neuchâteloises et des Neuchâtelois. Le PSN aurait aimé se réjouir des déclarations d’intention du PLR sur le sort du personnel soumis à la CCT21, mais l’attitude et les provocations répétées font douter de la sincérité de ce parti quant il affirme vouloir « protéger les salaires du personnel soignant ».
Enfin, la mise sous pression des partenaires sociaux, employeurs inclus, par un parti politique est inacceptable. Ce mépris du dialogue social est inadmissible et démontre publiquement le peu de cas que le PLR fait du dialogue et du partenariat de manière générale. Il confirme ici l’arrogance dont il a fait preuve lors des travaux budgétaires.
Le deuxième parti gouvernemental serait bien inspiré de revenir à de meilleurs sentiments dans l’intérêt du canton et de sa population.