La politique de santé, dans le canton de Neuchâtel comme ailleurs en Suisse, évolue depuis plusieurs années dans un contexte difficile, nourri de données politiques évolutives : changements législatifs imposés par la droite au niveau fédéral, nouvelle répartition des tâches entre le canton et les communes neuchâteloises, réorganisation rapide de plusieurs institutions, initiatives populaires, votation populaire remise en question sur le plan cantonal, CCT Santé 21 en renégociation, insatiable appétit de certains acteurs privés, finances publiques fragilisées. Ajoutez à cela les bouleversements démographiques en marche, une mobilité croissante, l’évolution des comportements des patients, notamment en matière de prise en charge, mais aussi une médecine de premier recours à renforcer. Autant d’éléments qui débouchent sur une équation presque insoluble, sauf à prioriser certaines données.
Camarades, prioriser ne signifie pas opposer, mais bien agencer les données de manière à construire une politique de santé axée sur le patient. Une politique qui assure la prise en charge par un personnel qualifié, disposant de conditions de travail où efficience et qualité des soins vont de pair.
Le PSN, acquis à l’idée qu’un débat ouvert est nécessaire, a choisi de placer au cœur de son prochain congrès la santé et le projet de localisation des hôpitaux mis en consultation par le Conseil d’Etat durant un mois. Durant ce laps de temps, court, toutes les sections sont invitées à consulter leur base, pour permettre à chaque camarade d’exprimer son point de vue. Les sections adresseront ensuite leurs amendements au comité cantonal et à la commission santé du PSN, amendements qui seront discutés lors du Congrès du 10 mai et sur lesquels les camarades délégués voteront.
Camarades, il est essentiel que chacune et chacun participe à ce processus ; il est tout aussi important de tenir ce débat sans céder aux jugements et aux discours à l’emporte-pièce ni aux phrases assassines qui jettent l’anathème sur le contradicteur.
Notre parti, plus que tout autre, est riche de ses différences. Il s’en nourrit jour après jour, tout comme du respect et de l’écoute qui prévalent dans nos discussions. Il ne saurait en être autrement le 10 mai. C’est ainsi que, dès le lendemain, le PSN pourra poursuivre son travail au service de la société et de la population neuchâteloise.