À la suite du refus d’une fusion à sept communes par la population du Landeron, les autorités communales de Saint-Blaise, de La Tène, d’Enges, de Lignières, de Cornaux et de Cressier ont décidé de relancer rapidement un processus de fusion avec les six communes qui avaient soutenu la fusion à sept. Si ce projet voit le jour, la nouvelle commune d’Entre-deux-Lacs réunira 13 000 habitants au 1er janvier 2017. Les centres administratifs seront concentrés entre Saint-Blaise et La Tène, mais une antenne sera également mise en place à Lignières pour mieux servir les deux villages les plus éloignés.

Pourquoi repartir si vite à 6 communes?

Il fallait profiter de la dynamique positive existante entre les autorités qui ont porté le projet et la population qui l’a largement soutenu. 

La décision d’agir rapidement a permis de réutiliser les données du premier projet. Et donc d’éviter la mise sur pied de nouvelles commissions et une surcharge pour les administrations. La somme allouée par l’État dans le cadre de l’aide aux fusions a aussi été actualisée par le Canton. Elle se monte à 6,3 millions de francs. Une somme qui serait perdue en cas de report.

Pourquoi ne pas prendre le temps de réfléchir à d’autres options? 

« Prendre le temps de réfléchir à d’autres options. » Telle une ritournelle, cette phrase des détracteurs du projet initial revient encore et encore…

Les arguments principaux en faveur de la fusion demeurent malgré tout inchangés. Une grande commune permettra de développer des projets d’envergure, de mener une véritable politique sociale et économique, de devenir un interlocuteur privilégié du Canton et des autres grandes agglomérations, d’améliorer le service à la population et de rationaliser les dépenses de fonctionnement. Ce que le fractionnement actuel ne nous permet pas.

D’autres variantes de fusion ont, par ailleurs, déjà été étudiées par le RUN. Notamment le projet 2 x 4, soit une commune de l’est (Lignières-Cornaux-Cressier-Le Landeron) et une de l’ouest (Saint-Blaise-La Tène-Enges-Hauterive). Ces options ont été écartées car elles ne permettaient pas d’atteindre une taille critique suffisante pour dégager des économies d’échelle, introduire une spécialisation des tâches et asseoir une plus grande stabilité financière, entre autres. En outre, ces modèles ne permettaient pas l’engagement d’un exécutif à plein temps, élément pourtant primordial au fonctionnement efficace d’une grande commune. Les tâches d’un-e conseiller-ère communal-e d’une telle commune et l’exercice d’une autre activité professionnelle sont difficilement conciliables. Sans négliger qu’un engagement à 100 % permet d’offrir un vrai choix de carrière aux personnes intéressées tout en obligeant aussi l’élu-e à s’investir pleinement dans sa fonction.

Il est clair que d’autres options peuvent être étudiées. Avec huit communes, on obtient plus de 30 possibilités de « fusionnettes » à 2, 3 ou 4 localités, qui finiraient par être combattues les unes après les autres. Celles et ceux qui estiment que les fusions sont bénéfiques pour la population ne doivent pas hésiter à soutenir le projet actuel à six communes, le seul projet équilibré qui peut se concrétiser dans un laps de temps raisonnable inférieur à dix ans. Les autres propositions ne visent qu’à semer le doute afin de ne surtout rien changer.

Ne risquons-nous pas de perdre notre identité dans une grande commune fusionnée? 

La nouvelle commune politique ne fera pas disparaître nos localités. Nous resterons des Cressiacois, Saint-Blaisois, etc., membres de la commune d’Entre-deux-Lacs et citoyen-ne-s du Canton de Neuchâtel. La proximité avec les autorités sera toujours garantie, comme cela se fait toujours par tradition dans notre pays. 

Par ailleurs, notre identité n’est plus seulement locale aujourd’hui. Nous nous déplaçons déjà hors du périmètre de notre commune actuelle, que ce soit pour les loisirs, le travail ou les achats. 

Enfin, à l’approche des élections communales, ressurgissent les difficultés qu’éprouvent la plupart des sections à préparer une liste avec suffisamment de candidat-e-s. Par défaut, il a déjà fallu parfois se résoudre à subir des élections tacites. Un bassin de population agrandi permettra d’offrir un choix élargi de compétences et de candidat-e-s dans un contexte où les citoyens peinent toujours plus à s’engager. 

Que faire ?

Votez OUI à la fusion des communes d’Entre-deux-Lacs le 5 juin 2016.

 

Yves Rollier
président PS Cornaux
Luciano Cravero
 président PS Cressier
Catherine Massy
présidente PS Enges-Lignières
Belul-Beni Bajrami
président PS La Tène
Paola Attinger-Carmagnola et Jean-Claude Berger
coprésidents PS Saint-Blaise

 

12. avr 2016