La santé est l’objet d’énormément de pressions et de convoitises. Certains domaines coûtent, essentiellement à la collectivité, certains rapportent. Les cliniques privées font tout pour s’imposer dans les secteurs bénéficiaires, sans se soucier d’un éventuel équilibre budgétaire des hôpitaux publics, autrement dit, des secteurs qui mettent la priorité sur le patient et non sur le portemonnaie.


Dans le canton de Neuchâtel, il faut économiser, encore et encore, afin d’amasser des sommes qui, miracle de la politique, disparaîtront au détour d’une élection... Les hôpitaux coûtent, nos dirigeants voudraient rogner ceci et cela, sous prétexte de pression fédérale.

Nos voisins frontaliers, cherchant un boulot sans forcément connaître les montants des salaires suisses, pourraient facilement accepter un job « sous-payé ». Bien des responsables des ressources humaines connaissent mal les formations en santé suivies en Suisse ces trente dernières années ; ne reconnaissant pas le plein potentiel des employés, ils sont tentés de ne pas y ajuster la rétribution. Le dumping salarial est l’affaire de tous !

Que faire ?

Une convention collective de travail (CCT) fixe des limites. Elle garantit un salaire digne, elle uniformise les conditions de travail entre secteurs, évitant que les meilleurs soignants se concentrent dans ceux qui paient le mieux. Une CCT de la santé permet à chacun d’être soigné correctement, par du personnel disponible et avenant. 
Comment contrer les spécialistes du portemonnaie, ceux qui économisent autant que ceux qui amassent ? La réponse est simple : en poursuivant le développement des CCT, en restant attentifs et en étendant les CCT à tous les acteurs.

Yasmina-Karima Produit

21. aoû 2016