Le Parti socialiste neuchâtelois a pris connaissance des cas de sous-enchère salariale révélés par le syndicat Unia. Il condamne avec la plus grande fermeté l’exploitation de travailleurs, qu’ils soient suisses ou étrangers. Le PSN apporte son plein soutien aux grévistes, ainsi qu’au syndicat Unia qui les représente et dont il salue l’engagement. Il continue à réclamer des moyens supplémentaires pour lutter contre des pratiques à la limite de l’esclavagisme.

Au-delà du cas particulier, les pratiques révélées sont la preuve de l’insuffisance des mesures d’accompagnement. Les PSN appelle, une fois de plus, à un renforcement des moyens à disposition afin d’accroître très sensiblement les contrôles d’une part, mais aussi, d’autre part, d’accroître les sanctions. Seules des mesures réellement dissuasives, couplées à des moyens de contrôle accrus, ainsi qu’à une politique de prévention des abus auprès des employés et des employeurs, seront sources de résultats tangibles.

Il en va du respect des travailleurs suisses et étrangers, mais aussi de la crédibilité des accords de libre-échange auprès de la population. La libre circulation n’est tenable qu’avec la pleine intégration de sa composante sociale, en particulier de protection contre les abus et la sous-enchère salariale.

La situation particulière des cantons frontaliers fait de ceux-ci des cibles de choix pour rabatteurs et patrons en quête de personnel à exploiter ainsi que pour les arguties populistes qui sont, en définitive, deux faces d’une même pièce.

Le PSN enjoint la Confédération à prendre davantage en compte les spécificités des cantons frontaliers mais appelle également le canton à poursuivre son travail pour permettre un renforcement du contrôle du marché de l’emploi.

06. sep 2016