A l’instar de tout employeur privé ou public, l’Etat se doit de garder un dialogue ouvert et respectueux avec son personnel. C’est à l’employeur qu’il revient de trouver la voie pour convaincre et mettre en œuvre les réformes nécessaires. Personne ne niera la situation extrêmement difficile dans laquelle se trouvent les finances cantonales. Mais si le canton a besoin de finances saines pour remplir son rôle et agir dans l’intérêt de toutes et tous, il a également besoin d’employés qui, s’ils ne sont pas totalement acquis à ses réformes, du moins se sentent respectés. L’Etat se doit d’être un employeur exemplaire, car il lui revient de donner le ton en matière d’emploi. Il est, en effet, légitime de craindre des effets d’entraînement et donc de dégradations des conditions de travail pour les travailleurs du secteur privé si l’Etat venait à faillir à sa tâche.
Le PSN n’adhère pas à l’approche stratégique choisie par le Conseil d’Etat qui a fait de la question salariale le seul objet ou presque des discussions avec les partenaires sociaux. Et ce, alors que les représentants du personnel ont publiquement souhaité que les conditions de travail ou l’évaluation des fonctions soient intégrées aux discussions.
Le PSN regrette encore que le Conseil d’Etat puisse aujourd’hui s’appuyer sur une conjoncture désastreuse pour faire passer en force une stratégie mal ficelée. Stratégie née bien avant la publication des prévisions comptables 2016 et qui a cristallisé les fronts là où il eût fallu unir pour affronter un avenir incertain.
Le PSN doute, enfin, de l’efficacité et de la pertinence de la communication sibylline adressée par les Ressources humaines au personnel de l’Etat dans le courant de la semaine, à l’instar d’autres communications de ces dernières semaines.
Le PSN reste persuadé qu’il incombe au Conseil d’Etat de convaincre et donc qu’il lui revient de respecter mais aussi d’entendre ses interlocuteurs.