Martine Docourt Ducommun, députée, , présidente du groupe socialiste au Grand ConseilQu’elles soient de gauche, de droite ou mixtes, simples ou qualifiées, éclairées ou dogmatiques, voire opportunistes, les majorités, leur construction, leur glissement ou délitement, marquent notre activité politique, plus encore lorsqu’elles sont croisées. Dès le début de la législature, majorité de droite au Grand Conseil et majorité socialiste au Conseil d’État annonçaient une tâche difficile pour le groupe socialiste. On l’a vérifié rapidement. Au premier objet délicat, la recapitalisation de la caisse de prévoyance, la droite a brandi sa ferme volonté d’affaiblir l’État, avec des objectifs de recapitalisation bien plus ambitieux que ne le proposait la Confédération. C’était le premier signe de l’attitude arrogante que la droite allait montrer durant quatre ans. Une arrogance sans cesse confirmée lors des débats budgétaires, accentuée lors du traitement des deux volets du redressement des finances : jamais les coupes n’auront été suffisantes. Il fallait aller toujours plus loin, affaiblir encore l’État et donc les bénéficiaires de prestations.
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